clochette et compagnie

Bon dans le genre désastre, je viens d'apprendre que mon employeur n'a pas suivi la procédure habituelle d'une reprise de travail anticipée suite à un long congé maladie. En effet, j'aurais dû rencontrer le médecin du travail et lui seul aurait pu me permettre de reprendre mon poste. Du coup face aux difficultés je n'ai vu qu'une seule solution la fuite, une démission durant une véritable crise d'angoisse. Il existe un recours, me faire représenter par un syndicat, mais le système me paraît bien compliqué. Alors je vais peut-être contacter le GRETA et leur expliquer qu'ils n'ont pas vraiment été honnêtes. Si seulement j'avais pris conseil avant de me précipiter.
Il est un peu tard pour les si, je dois me projeter dans l'avenir.
Alors comme solution j'envisage d'appeler le GRETA Rouen tertiaire pour leur demander si mon projet a des chances d'aboutir avec une allocation du conseil régional, dans ce cas-là je m'inscris au chômage je vis sur mes petites économies pendant le mois de décembre et au mois de janvier je commence la formation. Dans le cas contraire, je demande à Thierry si il veut bien de moi dans son buffalo ou bien je me renseigne auprès de l'ANPE pour des formations rémunérées. Ce n'est sûrement pas grand chose mais au moins je serai occupée.
D'un point de vue santé, j'en suis à deux jours de crise de boulimie avec une journée sans sport tellement j'étais mal, j'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à m'y rendre ce soir.
Bilan je suis paumée, j'aimerais être quelques mois plus tard. Pour couronner le tout noël arrive et pire que tout le nouvel an, cette horrible fête où il faut par excellence s'amuser à compter les douze coups de minuit. Je déteste changer d'année, c'est un changement radical qui bouleverse ma vie, toujours les mauvaises habitudes, on est pas une petite mamie pour rien.
Jess me soutient vraiment et il me bouscule un peu, ma mère aussi, mais j'ai l'affreuse impression de les décevoir de ne pas être à la hauteur, de leur amitié et de leur amour.
Je suis minable, petite grosse mal dans sa peau qui ne trouve rien de mieux que de foutre sa vie en l'air, alors que le monde autour de moi a tellement de problèmes.
J'ai encore de véritables idées noires et je suis parfois à deux doigts de passer à l'acte,je voudrais seulement ne pas faire de peine à ceux qui m'entourent. Les laisser seuls avec leur chagrin.
J'ai l'impression d'être une chenille coincée dans son cocon, je me débats pour en sortir mais il me colle et me serre, j'étouffe, je suffoque, je perds pied, je m'étiole et je meurs.
La vie est triste pour les peites fées.